Safari ballon | Page: 5/7 |
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L'effet de panique est des plus commique sur
ces gros pachydermes empétrés dans leur délicate opération de glissade. L'inclinaison
et la nature du terrain ne leur permet pas de descendre sur quatre pattes. Alors,
c'est à qui glissera sur le flan, sur le ventre et les genoux en laissant trainer
l'arrière train. Une vingtaine d'entre eux détalent en catastrophe donnant l'impression que leur masse sur des pattes trop courtes les gêne. Pourtant leur vitesse est tout à fait étonnante et ils disparaissent très vite dans le bush (prononcez boushe... forêt). L'enchantement du vol se poursuit. Le soleil et le jour ont pris possession de notre univers. A petits coups de bruleurs je maintiens le niveau de vol le plus bas possible. A haute altitude la direction du vent nous emmènerait vers la droite alors que nous voulons aller vers la gauche. Dans notre nacelle, la vie prend une toute autre dimension. Les notions d'espace et de temps effectuent en nous une étrange mutation. Dans cette partie du monde la vie et la mort se cotoient avec un contraste étonnant de simplicité. La nature s'étale sans pudeur à notre regards... Un vent de plus en plus fort nous pousse vers la frontière Tanzanienne qui se rapproche rapidement. Nous devons atterrir comme prévu sur la route de Keekorock. - " ALain me reçois tu ? " - " 5 sur 5 over " - " Je vais me poser ... " Comme convenu lors du briefing avant le décollage, les passagers se préparent et s'acroupissent au fond de la nacelle dans le sens de la marche. Le sol défile très vite. Là bas à 200 ou 300 mètres il y a un espace ouvert sans arbres. Pour le moment nous survolons un terrain rocailleux jonché de bois morts. Mes passagers sont un peu nerveux. Pourtant Linda et la petite grand'mère me regardent confiantes et me font un large sourire. Je ne dis rien mais je pense que cette fois ci va être ... "Verdun" ... |
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